Confronté à des crises internes et à la mise en place de la République et Canton du Jura, le Parti libéral-radical du Jura-Nord dut se réinventer en section cantonale du PRD suisse (tandis que les sections du Jura-Sud composèrent le Parti radical du Jura bernois ou PRJB). Durant les travaux de l’Assemblée constituante, la majorité fit payer aux radicaux leur positionnement durant les années de braise en n’élisant aucun radical pour une présidence de commission ou en ne retenant pas le candidat officiel du parti lors du renouvellement du bureau en 1977 (Pierre Etique évincé au profit d’Antoine Artho). Le PLRJ devint de fait le parti d’opposition après les premières élections générales du canton du Jura à cause de l’union des partis séparatistes qui obtinrent la totalité des portefeuilles au Gouvernement et des sièges des élus fédéraux. Cependant, le parti retrouva vite des couleurs en s’emparant dès 1983 de deux mandats fédéraux (Pierre Etique et Gaston Brahier élus respectivement au Conseil national et au Conseil des Etats), puis en entrant au Gouvernement après le retrait du radical-réformiste Roger Jardin et d’un soutien officieux du Parti démocrate-chrétien qui se recentrait sur la politique pure (société libérale,…) et s’éloignait du Rassemblement jurassien.
A partir des années 1990, le Parti libéral-radical perd peu à peu de son influence et son assise électorale se réduit de plus en plus, perdant ainsi ses deux représentants aux Chambres fédérales dès 1995 et voyant son groupe parlementaire s’éroder au fil des années (de 16 députés en 1982, il est passé à 8 lors des élections de 2010). Il a même été privé de ministre durant quelques années (1993-1994 et 2002-2006). Débordé par sa droite par une Union démocratique du centre qui se développe, le PLRJ doit également composer avec les réalités contemporaines qui sont moins favorables à des partis de tradition historique. Si le parti est encore un acteur politique sur lequel il faut compter, il n’a plus sa vigueur d’antan, comme le prouve son échec lors des élections fédérales de 2007 durant lesquelles l’agrarien Dominique Baettig fut élu à la faveur de listes apparentées entre le PLRJ et l’UDC qui ont favorisé cette dernière.
De tendance libérale, le PLRJ défend des thèmes tels que la protection des intérêts du peuple jurassiens, la responsabilité individuelle, la lutte contre les abus de la bureaucratie et de l’étatisme la sauvegarde de la propriété et de l’économie privée et la défense des valeurs démocratiques. Si son histoire au sein de la Question jurassienne l’a placé du côté des adversaires de la création du 23ème canton, ses positions récentes ont vu sa position se modifier. En effet, il s’était déclaré favorable au oui (à l’inverse des radicaux du Jura-Sud) lors du scrutin du 24 novembre 2013 qui demandait aux citoyens du Jura et du Jura bernois d’ouvrir un processus visant à la création d’un nouveau canton.
Président-e-s du Parti libéral-radical jurassien :
1977-1982 Jean-Claude Schaller
1982-1989 Simon Kohler
1989-1993 Jean-Pierre Dietlin
1994-1998 Georges Rais
1998-2003 Michel Flückiger
2003-2007 Jean-François Kohler
2007-2008 Gérard Donzé, ad interim
2008-2012 Françoise Doriot
2012 Gabriel Schenk, a.i.
2012-2013 Triumvirat I : Tatiana Etique, Yann Rufer et Gabriel Schenk
2014 Triumvirat II : Tatiana Etique, Alain Lachat et Yann Rufer
2014- Yann Rufer
Elus du Parti libéral-radical jurassien (depuis 1979) :
[pour les liens sur les biographies individuelles, nous renvoyons aux notices thématiques]
Ministres
1987-1993 Gaston Brahier
1995-2002 Anita Rion
2007-2015 Michel Probst
Présidents du Parlement jurassien
1989 Jean-Michel Conti
1992 Edmond Bourquard
1995 Jean-François Kohler
1998 André Henzelin
2001 Marcel Hubleur
2005 Alain Schweigruber
2010 Michel Juillard
2013 Alain Lachat
Conseillers nationaux
1983-1993 Pierre Etique
1993-1995 Alain Schweingruber
Conseiller aux Etats
1983-1986 Gaston Brahier
1986-1994 Michel Flückiger
1995 Nicolas Carnat
Nombre de députés à la Constituante et au Parlement jurassien
1976-1978 (Constituante) : 11
1978-1982 : 14
1982-1986 : 16
1986-1990 : 16
1990-1994 : 16
1994-1998 : 15
1998-2002 : 14
2002-2006 : 12
2006-2010 : 11
2010-2015 : 8
A partir des années 1990, le Parti libéral-radical perd peu à peu de son influence et son assise électorale se réduit de plus en plus, perdant ainsi ses deux représentants aux Chambres fédérales dès 1995 et voyant son groupe parlementaire s’éroder au fil des années (de 16 députés en 1982, il est passé à 8 lors des élections de 2010). Il a même été privé de ministre durant quelques années (1993-1994 et 2002-2006). Débordé par sa droite par une Union démocratique du centre qui se développe, le PLRJ doit également composer avec les réalités contemporaines qui sont moins favorables à des partis de tradition historique. Si le parti est encore un acteur politique sur lequel il faut compter, il n’a plus sa vigueur d’antan, comme le prouve son échec lors des élections fédérales de 2007 durant lesquelles l’agrarien Dominique Baettig fut élu à la faveur de listes apparentées entre le PLRJ et l’UDC qui ont favorisé cette dernière.
De tendance libérale, le PLRJ défend des thèmes tels que la protection des intérêts du peuple jurassiens, la responsabilité individuelle, la lutte contre les abus de la bureaucratie et de l’étatisme la sauvegarde de la propriété et de l’économie privée et la défense des valeurs démocratiques. Si son histoire au sein de la Question jurassienne l’a placé du côté des adversaires de la création du 23ème canton, ses positions récentes ont vu sa position se modifier. En effet, il s’était déclaré favorable au oui (à l’inverse des radicaux du Jura-Sud) lors du scrutin du 24 novembre 2013 qui demandait aux citoyens du Jura et du Jura bernois d’ouvrir un processus visant à la création d’un nouveau canton.
Président-e-s du Parti libéral-radical jurassien :
1977-1982 Jean-Claude Schaller
1982-1989 Simon Kohler
1989-1993 Jean-Pierre Dietlin
1994-1998 Georges Rais
1998-2003 Michel Flückiger
2003-2007 Jean-François Kohler
2007-2008 Gérard Donzé, ad interim
2008-2012 Françoise Doriot
2012 Gabriel Schenk, a.i.
2012-2013 Triumvirat I : Tatiana Etique, Yann Rufer et Gabriel Schenk
2014 Triumvirat II : Tatiana Etique, Alain Lachat et Yann Rufer
2014- Yann Rufer
Elus du Parti libéral-radical jurassien (depuis 1979) :
[pour les liens sur les biographies individuelles, nous renvoyons aux notices thématiques]
Ministres
1987-1993 Gaston Brahier
1995-2002 Anita Rion
2007-2015 Michel Probst
Présidents du Parlement jurassien
1989 Jean-Michel Conti
1992 Edmond Bourquard
1995 Jean-François Kohler
1998 André Henzelin
2001 Marcel Hubleur
2005 Alain Schweigruber
2010 Michel Juillard
2013 Alain Lachat
Conseillers nationaux
1983-1993 Pierre Etique
1993-1995 Alain Schweingruber
Conseiller aux Etats
1983-1986 Gaston Brahier
1986-1994 Michel Flückiger
1995 Nicolas Carnat
Nombre de députés à la Constituante et au Parlement jurassien
1976-1978 (Constituante) : 11
1978-1982 : 14
1982-1986 : 16
1986-1990 : 16
1990-1994 : 16
1994-1998 : 15
1998-2002 : 14
2002-2006 : 12
2006-2010 : 11
2010-2015 : 8
Auteur·trice du texte original: Frédéric Maillard, 29/07/2015
Fonds d’archives
Archives cantonales jurassiennes (ArCJ), fonds Xavier Billieux (63 J), Roger Jardin (148 J) et Alfred Ribeaud (66 J)
Bibliographie
Paul-Otto Bessire, Histoire du Jura bernois et de l’ancien Evêché de Bâle, Moutier, 1977
Charles-André Gunzinger et Denis Moine, L’Assemblée constituante jurassienne, Delémont, 1976
Alain Pichard, La Question jurassienne. Avant et après la création du 23e canton suisse, 2004
Jean-Claude Rennwald, La transformation de la structure du pouvoir dans le canton du Jura 1970-1991. Du séparatisme à l’intégration au système politique suisse, Courrendli, 1994
www.rfj.ch (27.1.2004 ; 28.2.2008 ; 29.2.2012 ; 4.12.2013)
www.rjb.ch (28.2.2003)
www.chronologie-jurassienne.ch (28.10.2014)
www.dhs.ch (notice Parti radical-démocratique suisse (PRD))
Bulletin du Parti libéral du district de Porrentruy, n° 1, mai 1930
Bulletin de la Société jurassienne des officiers, n° 25, février 2009
Le Démocrate, 8 octobre 1905 ; 4 février 1906 ; 30 juillet 1912 ; 23 octobre 1972 ; 16 mars 1973 ; 13 janvier 1976 ; 17 janvier 1976 ; 29 janvier 1977 ; 17 août 1982 ; 21 août 1982 ; 22 avril 1989
L’Express, 15 août 1973
Le Franc-Montagnard, 25 février 1919 ; 21 octobre 1958
L’Opinion radicale, n° 1, septembre 1977
Le Radical jurassien, n° 3, mars 1950 ; n° 10, octobre 1954
La Tribune du Jura, 3 octobre 1952 ; 9 novembre 1954
Le Quotidien jurassien, 12 mars 1994 ; 27 février 1999 ; 19 août 2004 ; 28 juin 2014
Charles-André Gunzinger et Denis Moine, L’Assemblée constituante jurassienne, Delémont, 1976
Alain Pichard, La Question jurassienne. Avant et après la création du 23e canton suisse, 2004
Jean-Claude Rennwald, La transformation de la structure du pouvoir dans le canton du Jura 1970-1991. Du séparatisme à l’intégration au système politique suisse, Courrendli, 1994
www.rfj.ch (27.1.2004 ; 28.2.2008 ; 29.2.2012 ; 4.12.2013)
www.rjb.ch (28.2.2003)
www.chronologie-jurassienne.ch (28.10.2014)
www.dhs.ch (notice Parti radical-démocratique suisse (PRD))
Bulletin du Parti libéral du district de Porrentruy, n° 1, mai 1930
Bulletin de la Société jurassienne des officiers, n° 25, février 2009
Le Démocrate, 8 octobre 1905 ; 4 février 1906 ; 30 juillet 1912 ; 23 octobre 1972 ; 16 mars 1973 ; 13 janvier 1976 ; 17 janvier 1976 ; 29 janvier 1977 ; 17 août 1982 ; 21 août 1982 ; 22 avril 1989
L’Express, 15 août 1973
Le Franc-Montagnard, 25 février 1919 ; 21 octobre 1958
L’Opinion radicale, n° 1, septembre 1977
Le Radical jurassien, n° 3, mars 1950 ; n° 10, octobre 1954
La Tribune du Jura, 3 octobre 1952 ; 9 novembre 1954
Le Quotidien jurassien, 12 mars 1994 ; 27 février 1999 ; 19 août 2004 ; 28 juin 2014
Suggestion de citation
Frédéric Maillard, «Parti libéral-radical jurassien (PLRJ) (après 1976)», Dictionnaire du Jura (DIJU), https://www.diju.ch/f/notices/detail/1003505-parti-liberal-radical-jurassien-plrj-apres-1976, consulté le 07/10/2024.