F | D

Pierre Percée (site archéologique, Courgenay)

Objet : mégalithe Datation : Néolithique Fouilles : 1715, Rév. P. Dunod ; 1804, J.-G. Quiquerez Située à la sortie de Courgenay en direction de Porrentruy, la Pierre Percée est bien visible à droite de la route cantonale. Une autre pierre plus petite est dressée à quelques mètres de là. Des fouilles ont déjà été effectuées en 1715, puis en 1804, comme le signale Trouillat, en 1852, dans l'introduction des Monuments de l'histoire de l'Ancien Evêché de Bâle. Il semble qu'on n'ait rien trouvé de particulier ; mais on sait que seule la dalle percée visible actuellement existait déjà telle quelle au début du XVIIIe siècle. La Pierre Percée est un monolithe calcaire d'environ 2,50 m de haut et de 2,30 m de large, percé d'un trou ovale de 35 x 41 cm. Ce n'est qu'une partie d'un monument érigé probablement vers 3000 av. J.-C. Cette dalle est l'élément principal (la façade) d'une chambre funéraire, qu'on appelle dolmen, tombeau collectif qui fut probablement utilisé pendant plusieurs siècles, voire pendant plus d'un millénaire. Ce genre de monument était souvent enfoui sous un tumulus, dont seule la dalle percée restait visible. Dès 1980, l'Office de la culture a suivi l'évolution de l'état de la Pierre Percée. En 1993, il a fallu traiter la pierre et placer au-dessus un toit pour la protéger des intempéries et notamment du gel. Lors de ces travaux, on a pu constater que cette dalle était posée, à 40 cm sous terre environ, directement sur le rocher. De nombreuses légendes et croyances se rattachent à la Pierre Percée. Au début du XVIIIe siècle, on prétendait qu'elle avait été érigée pour célébrer la victoire du Germain Arioviste sur les Gaulois, alors que pendant la Révolution, c'était pour glorifier la victoire de Jules César sur les Germains. On lui attribuait aussi des vertus : le pouvoir magique de bonifier tout ce qui avait passé par son orifice... Les gens venaient se frotter à cette pierre qui avait le don de guérir les maladies et les infirmités. Elle avait la réputation de calmer les coliques ; il suffisait de grimper le long de la dalle et de se faufiler par son trou, du moins pour les étiques et les asthéniques. On dit aussi que la Pierre Percée était le point de départ et d'arrivée de la chevauchée d'un cavalier mystérieux. Voir aussi la notice Archéologie.

Auteur·trice du texte original: Claude Juillerat et François Schifferdecker (réd.), Guide archéologique du Jura et du Jura bernois, Porrentruy, 1997, 01/12/2005

Bibliographie

Henri Joliat, « Essais sur l'histoire et l'archéologie du Jura bernois : la Pierre Percée de Courgenay », in ASJE 31, 1926, pp. 147-187 Pierre Pétrequin, « Les sépultures collectives de la fin du Néolithique en Haute-Saône », in Revue archéologique de l'Est et du Centre-Est, 36, 1985, pp. 13-32 François Schifferdecker, « Vieille pierre percée et capuche, le patrimoine au présent », in Bulletin de l'Office du patrimoine historique, 7, Porrentruy, 1985, pp. 6-10 Claude Juillerat, François Schifferdecker (réd.), Guide archéologique du Jura et du Jura bernois, Porrentruy, 1997 François Schifferdecker, « Pierre Percée », in Dictionnaire historique de la Suisse [publication électronique DHS], version du 11.02.2005 www.jura.ch (novembre 2008)

Suggestion de citation

Claude Juillerat et François Schifferdecker (réd.), Guide archéologique du Jura et du Jura bernois, Porrentruy, 1997, «Pierre Percée (site archéologique, Courgenay)», Dictionnaire du Jura (DIJU), https://www.diju.ch/f/notices/detail/3169-pierre-percee-site-archeologique-courgenay, consulté le 02/05/2025.

Catégorie

Archéologie
Archéologie

Notices récemment consultées

Nous utilisons des cookies pour améliorer votre expérience sur notre site. En continuant à naviguer, vous acceptez notre utilisation des cookies.