Suisse-allemand d'origine. Né en 1922 à Balsthal (SO) au sein d'une fratrie de neufs enfants. Décédé le 11 mai 1989 à Moutier. Père marchand de bétail et exploitant d'un restaurant de campagne, membre du Parti populaire soleurois (catholique), conseiller communal durant 28 ans et député au Grand Conseil soleurois durant six ans. Epouse une dame Meier, de Balsthal. Père de cinq enfants, dont Marcel Winistoerfer.
Diplôme de commerce. W. travaille tout d'abord chez Von Roll, à Klus et Gerlafingen. Il s'établit à Courrendlin en 1950, après un séjour à Genève et à Paris. En 1960, la famille de W. s'établit à Moutier où il employé de bureau et employé de commerce chez Tornos jusqu'à sa retraite.
Membre du Parti démocrate-chrétien (PDC), entré en politique dans les années 1956-1957. Président du PDC du district de Moutier. Membre d'Unité jurassienne (UJ), du comité directeur du Rassemblement jurassien (RJ) et du comité directeur de la fédération UJ. Conseiller de ville (législatif) de Moutier (1975-1989, président en 1978). Conseiller communal (exécutif) de Moutier (1979-1982) en charge du dicastère des impôts. Député séparatiste (PDC/UJ) au Grand Conseil bernois (1977-1989 ; entré en août 1977, réélu en 1978, 1982 et 1986), d'abord membre du groupe libre puis du groupe démocrate-chrétien. En 1985, le Grand Conseil adopte sa motion pour la reconnaissance du bon allemand comme langue officielle au Grand Conseil bernois. 
Situé à l'aile gauche de son parti, il est très sensible aux problèmes sociaux des salariés et de leurs familles, s'engageant notamment à Berne pour l'amélioration des allocations familiales et pour l'abolition de la taxe ferroviaire, celle-ci pénalisant les usagers de la région (en majorité ouvriers et étudiants) lorsque leur déplacement en train empruntait le tunnel Moutier-Granges.