Tout au long du processus ayant abouti dans le Laufonnais au changement d'appartenance cantonale, la population de cette région a été divisée en deux camps, l'un séparatiste et l'autre antiséparatiste, comme ce fut le cas pendant la Question jurassienne. Les deux bords regroupaient nombre de groupements et d'associations très divers. Le credo des antiséparatistes était le maintien du district au sein du canton de Berne. Au contraire de la dénomination « séparatisme », l'emploi du terme « antiséparatisme » était moins courant pendant la Question du Laufonnais. Néanmoins, certains groupements se sont créés de manière similaire à leurs homologues jurassiens, notamment antiséparatistes, avec lesquels des contacts étaient entretenus. L'organisation de jeunesse du Laufonnais « Wildschweine » s'est ainsi contituée en 1990 en tant que section des Sangliers. Les termes de probernois ou de Berntreue (fidèles à Berne) étaient plus couramment utilisés pour désigner les antiséparatistes laufonnais.
Auteur·trice du texte original: Kiki Lutz, 11/02/2011
Traduction: Philippe Hebeisen, 27/09/2013
Bibliographie
Andreas Cueni (Hg.), Lehrblätz Laufental, Zürich, 1993'
Heinz Buser et al., Beschlüsse, Bilanzen, Bilder. Dokumente zum Kantonswechsel des Laufentals 1970-2003, Liestal, 2004'
Le Boutoir, n° 23, avril 1990
Suggestion de citation
Kiki Lutz, «Antiséparatisme (Laufonnais)», Dictionnaire du Jura (DIJU), https://www.diju.ch/f/notices/detail/8106-antiseparatisme-laufonnais, consulté le 30/04/2025.