Né le 5 août 1929 à Courtételle. Décédé dans la nuit du 5 au 6 avril 2020 à Ciudad Real (Espagne). Épouse (1955) Frieda Ruetsch (divorce en 1968), deux enfants. En secondes noces, épouse Angèle Sanchez-Bermejo de la Flor à Madrid (1970).
Collège St-Charles à Porrentruy (1941-1944) puis une année au collège Maria Hilf de Schwytz. Il entre ensuite à l'École supérieure de commerce de Neuchâtel (1945). Il obtient son diplôme en 1949, puis effectue son école de recrues à Payerne dans les troupes de la DCA.
Fonde le commerce de vins en gros « Les petits-fils de Marcelin Boillat » avec son demi-frère Pierre. Il achète ensuite une exploitation agricole à Sornetan, dont il fera l'hôtel et auberge «En l'An 1851», qui ouvre ses portes en août 1963. Les deux commerces vont faire faillite après l'arrestation de B.
En 1962, il fonde avec Jean-Marie Joset, un client de son café, le Front de libération jurassien (FLJ). Arrêté le 25 mars 1964, il est condamné en mars 1966 à huit ans de prison. Le 18 février 1967, il s'évade de la prison de Crêtelongue (VS) avec l'aide de Louis Perroud et Lucien Meyrat. Il se rend en Espagne où il sera emprisonné du 9 juin au 19 septembre 1967, jusqu'à ce que Franco refuse de l'extrader et lui offre l'asile politique.
Après son second mariage, il s'installe avec son épouse dans la petite ville espagnole de Daimiel. Il y travaille durant trois ans comme ouvrier puis contremaître pour une entreprise de construction. Pendant les trois années suivantes, lui et son épouse travailleront comme chauffeur et cuisinière pour de riches familles madrilènes tout en participant aux vendanges en automne. En 1977, il est engagé dans un commerce de denrées alimentaires, vins et liqueurs en gros de Daimiel, comme chef du personnel. Il y reste jusqu'à sa retraite.
B. revient dans le Jura à deux reprises, en 1987 et 1997, lors de la Fête du Peuple jurassien, et encore en 2019 pour une conférence de presse des opposants à l’installation des éoliennes.
Après sa retraite, B. consacre son temps à sa passion artistique. Une exposition avec ses peintures est réalisée au Noirmont en 2014.
Un film documentaire retrace le parcours de B. en Espagne, « Le Terroriste suisse », réalisé par le journaliste Christian Moser et Christian Iseli en 1987.
Collège St-Charles à Porrentruy (1941-1944) puis une année au collège Maria Hilf de Schwytz. Il entre ensuite à l'École supérieure de commerce de Neuchâtel (1945). Il obtient son diplôme en 1949, puis effectue son école de recrues à Payerne dans les troupes de la DCA.
Fonde le commerce de vins en gros « Les petits-fils de Marcelin Boillat » avec son demi-frère Pierre. Il achète ensuite une exploitation agricole à Sornetan, dont il fera l'hôtel et auberge «En l'An 1851», qui ouvre ses portes en août 1963. Les deux commerces vont faire faillite après l'arrestation de B.
En 1962, il fonde avec Jean-Marie Joset, un client de son café, le Front de libération jurassien (FLJ). Arrêté le 25 mars 1964, il est condamné en mars 1966 à huit ans de prison. Le 18 février 1967, il s'évade de la prison de Crêtelongue (VS) avec l'aide de Louis Perroud et Lucien Meyrat. Il se rend en Espagne où il sera emprisonné du 9 juin au 19 septembre 1967, jusqu'à ce que Franco refuse de l'extrader et lui offre l'asile politique.
Après son second mariage, il s'installe avec son épouse dans la petite ville espagnole de Daimiel. Il y travaille durant trois ans comme ouvrier puis contremaître pour une entreprise de construction. Pendant les trois années suivantes, lui et son épouse travailleront comme chauffeur et cuisinière pour de riches familles madrilènes tout en participant aux vendanges en automne. En 1977, il est engagé dans un commerce de denrées alimentaires, vins et liqueurs en gros de Daimiel, comme chef du personnel. Il y reste jusqu'à sa retraite.
B. revient dans le Jura à deux reprises, en 1987 et 1997, lors de la Fête du Peuple jurassien, et encore en 2019 pour une conférence de presse des opposants à l’installation des éoliennes.
Après sa retraite, B. consacre son temps à sa passion artistique. Une exposition avec ses peintures est réalisée au Noirmont en 2014.
Un film documentaire retrace le parcours de B. en Espagne, « Le Terroriste suisse », réalisé par le journaliste Christian Moser et Christian Iseli en 1987.
Auteur·trice du texte original: Emma Chatelain, 09/06/2009
Dernière modification: 28/04/2020
Fonds d’archives
« Chronologie jurassienne Denis Moine » (Mémoire d'Ici, St-Imier ; ARCJ, Porrentruy)
Bibliographie
Marcel Boillat, Signé FLJ. Sans morts, l'émergence d'un Etat, Favre, Lausanne, 1998
www.nzz.ch (07.04.2020)
www.rfj.ch (07.04.2020)
www.rts.ch (08.04.2020)
Bernard Voutat, « Front de libération jurassien », in Dictionnaire historique de la Suisse [publication électronique DHS], version du 11.2.2005
www.nzz.ch (07.04.2020)
www.rfj.ch (07.04.2020)
www.rts.ch (08.04.2020)
Bernard Voutat, « Front de libération jurassien », in Dictionnaire historique de la Suisse [publication électronique DHS], version du 11.2.2005
Suggestion de citation
Emma Chatelain, «Boillat, Marcel (1929-2020)», Dictionnaire du Jura (DIJU), https://www.diju.ch/f/notices/detail/7144-boillat-marcel-1929-2020, consulté le 03/11/2024.