Né le 22 février 1962 à Lussenga (Angola), naturalisé Suisse en 1997 (originaire de la ville de Fribourg). Père de deux enfants. Parle huit langues (français, allemand, portugais, anglais, espagnol, ainsi que trois langues africaines : le kikongo, le kikongo ya leta et le lingala). L. arrive en Suisse à l'âge de 20 ans comme requérant d'asile (1982), fuyant la dictature du pays (poursuivi pour ses activités politiques, dès 1979, alors qu'il était étudiant). Divers petits petits boulots. Etudes de droit à l'Université de Fribourg (lic. en droit). Juriste. Travaille comme conseiller juridique pour le centre d'intégration et d'aide aux migrants Multimondo (Bienne) et pour le secrétariat biennois du syndicat Unia, section Bienne-Seeland (Union syndicale). Membre du Parti socialiste romand (PS biennois) dès 1996. En 2004, L. est élu au Conseil de ville (législatif) de Bienne (janvier 2005-octobre 2007) et devient membre de la Commission de langue française des écoles primaires. Député au Grand Conseil bernois (juin 2006-octobre 2007), il y est membre de la commission de la justice et de la Députation jurassienne. Elu au Conseil national (CN) en octobre 2007, il est alors le premier député de couleur à siéger sous la Coupole fédérale. Il y fait partie de la Commission de la politique de sécurité du Conseil national (3.12.2007-10.12.2009), puis de la Commission de politique extérieure du CN. Malheureusement, ces élections sont entâchées de soupçons d'irrégularité, pour lesquels il comparait au pénal devant le Tribunal d'arrondissement de Bienne le 11 novembre 2010. L. est accusé d'avoir rempli personnellement 44 bulletins de vote en sa faveur (dont 42 se sont avérés nuls) lors des élections au Grand Conseil bernois en 2006. Reconnu coupable de fraude électorale en première instance, il est condamné à une peine pécunière de dix jours-amende à 180 francs avec sursis durant deux ans, à 540 frs. d'amende et au remboursement des frais de justice. Le lendemain, suite à ce verdict de culpabilité, le PS bernois réclame immédiatement sa démission de la vie politique, indépendemment de l'issue du recours déposé devant la Cour suprême du canton de Berne. Le surlendemain, le PS suisse fait la même demande, jugeant que la crédibilité de son élu est irrémédiablement mise à mal par le jugement prononcé. L'existence de bulletins douteux, pourtant sans incidence sur le résultat du vote, avait fait planer de semblables soupçons autour de son élection au Conseil national en automne 2007 ; l'affaire s'était soldée par un non-lieu. Le 16 novembre 2010, L. annonce à la presse sa démission du PS. Le 18 mai 2011, la Cour suprême bernoise le blanchit de l'accusation de fraude électorale. Son retour dans les rangs socialistes n'est pourtant pas à l'ordre du jour. En 2011, il se présente aux élections pour le Conseil national sous la bannière du Mouvement socio-libéral (MSL, créé en février 2011) mais n'est pas réélu.
Auteur·trice du texte original: Emma Chatelain et Philippe Hebeisen, 25/10/2007
Dernière modification: 26/10/2011
Bibliographie
Le Matin, 22 octobre 2007 Le Temps, 23 octobre 2007 ; 12 novembre 2010 La Tribune de Genève, 23 octobre 2007 Courrier socialiste : PS Fédération régionale Biel/Bienne-Seeland, mai 2007, p. 11 L'Hebdo, n° 43, 25 octobre 2007, p. 28 www.biel-bienne.ch (25.10.2007) www.parlement.ch (18.2.2008) www.rjb.ch (11.11.2010) www.psbe.ch (11.11.2010) Arcinfo, 11 novembre 2010 L'Express/L'Impartial, 12 novembre 2010 Le Journal du Jura, 12, 13, 15 novembre 2010 ; 16 juin 2011 ; 5 octobre 2011 La Liberté, 12 novembre 2010 Le Journal du Jura online/ATS/Teletext, 12, 16 novembre 2010 ; 18 mai 2011 ; 16 juin 2011
Suggestion de citation
Emma Chatelain et Philippe Hebeisen, «Lumengo, Ricardo (1962-)», Dictionnaire du Jura (DIJU), https://www.diju.ch/f/notices/detail/5757-lumengo-ricardo-1962, consulté le 09/12/2024.