Fils de Louis Lang, fondateur d'une importante fabrique de boîtes de montres, qui porte son nom, à Porrentruy. Alfred Lang fait lui-même une longue carrière d'industriel. Il entre en 1918 au conseil d'administration de l'entreprise familiale et dirige une fabrique à Pfetterhouse (Alsace). A la mort de son père (1937), il reprend la société familiale avec son frère Albert, puis seul à la mort de ce dernier (1941). L'entreprise emploie alors une centaine d'employés. Elle connaît une très forte croissance jusque dans les années 1970 et voit le nombre de ses employés passer en 1974 à près de quatre cents personnes réparties sur trois sites. Alfred Lang s'engage fortement dans les milieux économiques régionaux. Il est notamment membre de l'Union suisse des fabricants de boîtes de montres, qu'il préside pendant plusieurs années, et de l'Association de défense des intérêts du Jura (ADIJ). La formation professionnelle est l'un des points importants de son engagement. Il est en effet président de la commission de surveillance de l'Ecole professionnelle de Porrentruy pendant plus de vingt ans (1949-1970), président de la commission de surveillance de l'Office d'orientation professionnelle du Jura-Nord et membre de la commission de surveillance du Technicum de Saint-Imier. De plus, Lang s'engage fortement dans la politique locale au sein du Parti libéral-radical, dont il préside la section locale. Il siège notamment au Conseil municipal de Porrentruy (1945-1960). Fondateur de la société locale de tennis, membre d'honneur de la Société fédérale de gymnastique et de la Fanfare municipale, parrain de l'étendard de la Société d'artillerie d'Ajoie, membre des comités du Dispensaire antituberculeux de Porrentruy et de la caisse-maladie La Jurassienne, mécène et protecteur des arts, Alfred Lang s'affirme, avec son épouse Suzanne, comme l'exemple type du patron paternaliste des Trente Glorieuses.