Né le 24 juillet 1878 à Saignelégier. Décédé le 19 mai 19581 à Berne. Fils d’Albert, préposé aux poursuites à Saignelégier, aîné d’une famille de 12 enfants dont Raphaël Beuret-Boillat, employé de l'Office des poursuites des Franches-Montagnes, et Maurice Beuret, ancien préposé aux poursuites. Epouse Louise Frantz (1904), de Besançon, pianiste (décédée en 1954), pas d'enfant.
Folkloriste plus qu'historien, écrivain, journaliste et chroniqueur radio, notamment sur Radio Beromunster dès les années 1930, il était souvent qualifié de publiciste du fait de ses nombreuses publications dans les journaux et revues. Il s'intéresse au folklore jurassien dès sa jeunesse et y consacre de nombreuses études, récits, contes et nouvelles qu'il illustre souvent lui-même à la plume.
Etudes à St-Maurice puis à l'Université de Neuchâtel. En 1912, il est inspecteur des pauvres à Saignelégier et nommé membre du comité de la Société cantonale pour la protection de l'enfance. En juillet 1918, il se présente comme indépendant à l'élection à la préfecture des Franches-Montagnes. B. travaille avec son père, le seconde, puis le remplace en devenant lui aussi préposé aux poursuites du district des Franches-Montagnes de 1922 à 1924. Il s'installe ensuite à Berne2 où il devient fonctionnaire fédéral, d’abord à l'Office fédéral du contrôle des prix, puis au Service des importations.
En 1913, B. est l'auteur de la carte officielle du 7e grand tir de l'Association des tireurs des Franches-Montagnes organisé au Noirmont. Dessinateur d'un timbre militaire en 1942.
Membre de la Société jurassienne d'émulation (SJE, 1913), président de la Section des Franches-Montagnes (1915-1924) ; en 1953, la section de Berne organise une journée en son honneur à l'occasion de ses 75 ans, la SJE lui remettant un diplôme d'honneur pour l'occasion. Membre fondateur de l'Institut jurassien des sciences, des lettres et des arts en 1950.
Auteur de nombreux livres, articles de journaux (correspondant de L'Impartial, collaborateur au Journal du Jura), pièces de théâtre et chroniques radiophoniques, entre autres sur Radio Bern. Le Musée jurassien d'art et d'histoire (MJAH) à Delémont est propriétaire du fonds Beuret-Frantz.
Publications:
-Le Vallon de Goumois et la Seigneurie de Franquemont, Saignelégier, Grimaître, 1913
-Meuniers et verriers d'autrefois dans la Vallée du Doubs, Saignelégier, Grimaître, 1916
-Moeurs et coutumes des Franches-Montagnes, Moutier, Imprimerie du « Petit Jurassien », 1921
-Les plus belles légendes du Jura, préface de Virgile Rossel, Lausanne, Spes et Besançon, Paul Marion, 1927
-Vieilles industries du Jura, céramiques anciennes et verreries d'autrefois, Lausanne, « Gazette de Lausanne » et Spes, 1930
-La Légion polonaise dans le Jura, Porrentruy, « Le Pays », 1933
-Traditions et fêtes du Seeland et du Jura, Berne, Hallwag, 1936
-Les aviateurs du Peuchapatte, Zurich, « Schweizer Luftfahrt », Aero-Verlag, 1942
-Le Haut-Jura, Franches-Montagnes et Clos-du-Doubs, Neuchâtel, Editions du Griffon, 1945
-Autour de la Crémaillère, notes et propos gastronomiques sur la cuisine dans le Jura, en collaboration avec quelques gastronomes, Delémont, Pro Jura, 1945
-avec Laurent Boillat, Bellelay et son fromage, la "tête de moine", Delémont, Ed. Pro Jura, 1947
-Sous les vieux toits : légendes et contes jurassiens, préface d'Eugène Péquignot, Porrentruy, Frossard, 1949
-Secrets des vieilles maisons : simples gens... simples choses, préf. d'Eugène Péquignot, Porrentruy, Frossard, 1954
Distinctions :
Prix de la Fondation Schiller (1938) pour ses études folkloriques. Elu membre de l'Académie de Dijon en 19463. Prix de littérature de la ville de Berne 1947 pour l'ensemble de son œuvre (1948). Prix d'honneur de Radio-Berne (1950), nommé membre d'honneur de Pro Jura la même année. Elu membre de l'Académie Napoléon à Paris (1951). Prix de littérature du canton de Berne pour l'ensemble de son œuvre consacrée au folklore du Jura (1955). Chevalier de l'Ordre des Palmes académiques (1955).
Notes
- ↑ Le 21 selon l'Anthologie jurassienne
- ↑ L'Anthologie affirmait : « Même s'il passe la plus grande partie de son existence loin de son pays natal, il lui consacre la plupart de ses recherches. » Cette déclaration n'est donc pas tout à fait correcte puisqu'elle ne concerne que la seconde partie de sa vie.
- ↑ Le Journal du Jura, 5 mars 1947, le dit membre des Académie de Besançon et de Dijon.
Auteur·trice du texte original: Emma Chatelain et Philippe Hebeisen, 08/12/2005
Dernière modification: 10/12/2025
Bibliographie
Alexandre Voisard, « Joseph Beuret-Frantz », in Pierre-Olivier Walzer (dir.), Anthologie jurassienne, 2, Porrentruy, SJE, 1965, pp. 289-292
www.chronologie-jurassienne.ch (10.12.2025)
Le Franc-Montagnard, 5 juin 1912 ; 6 juillet 1918 ; 23 avril 1932 ; 21 mai 1932 ; 14 décembre 1935 ; 26 novembre 1946 ; 16 octobre 1948 ; 20, 22 et 24 juillet 1954 ; 29 septembre 1955 ; 1er août 1957 ; 22 et 24 mai 1958 ; 11 juin 1983 ; 10 novembre 1983 ; 9 juillet 1985
Le Jura, 25 juillet 1957 ; 22 mai 1958
Iconographie
Portrait publié dans l'édition spéciale anniversaire du journal Le Franc-Montagnard en 1948, repris par le même journal dans sa nécrologie du 24 mai 1958 et republié également par Le Journal du Jura le 22 mai 1958.
Liens Metagrid.ch
Suggestion de citation
Emma Chatelain et Philippe Hebeisen, «Beuret-Frantz, Joseph (1878-1958)», Dictionnaire du Jura (DIJU), https://www.diju.ch/f/notices/detail/3239-beuret-frantz-joseph-1878-1958, consulté le 13/12/2025.



