Écrivain, linguiste et critique littéraire.
Originaire des Breuleux. Né le 20 juin 1921 à Delémont. Décédé le 26 janvier 2011 à Berne. Fils de Barbe Donzé, née Urben, et de Paul Donzé. Épouse Anne Donzé.
Issu d’un milieu social modeste, D. passe son enfance jusqu’à l’âge de huit ans à Delémont. Après l’effondrement boursier de 1929, la papeterie de son père fait faillite et la famille déménage à Tramelan, puis à Bienne. D. y est admis au gymnase grâce à une bourse de la commune. Encore au gymnase, il ouvre lui-même une papeterie à Bienne pour soutenir sa famille. Avec l’aide de sa mère, qui assure les heures d’ouverture derrière le comptoir, le petit commerce contribue aux revenus de la famille durant le temps des études de D. aux universités de Berne et Genève. Après un séjour à Paris, D. s'installe à Berne.
Docteur ès Lettres (1955) pour une thèse sur Le comique dans l'œuvre de Marcel Proust. Critique littéraire et linguiste, il publie son habilitation universitaire sous le titre de La Grammaire générale de Port-Royal (1967), ce qui lui vaut la nomination à la chaire de philologie française de l'Université de Berne, qu’il occupe de 1964 jusque à sa retraite en 1986.
Membre de l'Institut jurassien des sciences, des lettres et des arts. D. obtient le prix Racine à Uzès (F, 1949), le prix littéraire du Canton de Berne (1987) et le prix culturel de la Ville de Bienne (2005).
Arrivé au terme de sa carrière universitaire, il se consacre à l'écriture de cinq romans, dont le premier est en cours de préparation depuis la fin des années 1950. Tous sont publiés aux éditions l'Age d'Homme :
- Une mesure pour rien, 1985, Prix du canton de Berne
- Chopique, 1990
- Le temps du refus, 1995
- Déborah, 1999
- L’Impromptu de Boston, 2006