Provincial de la Province Suisse des Frères Mineurs Capucins (1842-1845). Originaire de Brislach (dans le Laufonnais, BL), village dans lequel il est né. Fils de Johannes et Maria Anna Latscha, baptisé Franz dans l'église paroissiale de Breitenbach (SO) en 1794. Prise d'habit comme novice des capucins à Fribourg en juillet 1815, étude de lettres et de théologie l'année suivante (1816). Prêtrise en mai 1817. En 1820, il est à Baden, où il devient maître des novices et lecteur au printemps 1822. Dès 1826, vicaire et maître des novices à Soleure, puis vicaire et lecteur en 1829. Gardien à Olten (SO, 1831) et Schwytz (1834). Tout en étant définiteur à deux reprises (1836-1842, 1848-1854), il poursuit ses « pérégrinations ». Vicaire à Olten (1837), [père] gardien à Zoug (1838) comme à Lucerne (1839), archiviste de la Province (1841-1842) et enfin provincial (responsable le plus élevé des capucins en Suisse) de 1842 à 1845, année qu'il termine au poste de vicaire à Altdorf (UR), avant d'y être nommé gardien (1846). Même fonction à Sursee (LU) en 1849, puis vicaire à Schwytz (1852), gardien à Soleure (1853) et encore à Sursee (1856), où il meurt en 1857, tandis qu'il assume toujours ses fonctions de gardien. Son provincialat s'est déroulé dans un calme relatif. L'attention de l'opinion publique s'orientait alors vers des événements politiques (expédition des corps-francs, suppression des couvents en Argovie, luttes pour des nouvelles constitutions). Deux hommes de la Province occupaient alors au centre des intérêts : d'une part, le père Anastasius Hartmann, qui quitte sa patrie (1841) et se rend en Inde comme missionnaire (1843), et d'autre part, le père Theodosius Florentini, connu pour ses fondations dans le domaine de l'école et de la charité. Le P. Bonifatius était bien intentionné à l'égard de ses frères et de leurs desseins.