De Bourrignon. Né le 29 mai 1896 à Bourrignon. Décédé le 1er septembre 1955 à Jérusalem. Neveu, côté maternel, du Père Domon, jésuite en place à Beyrouth.
Révérend Père franciscain (O.F.M., Ordre des Frères Mineurs de Saint François), dit Père Ange.
Etudes au Collège de l’Abbaye de St-Maurice (1910-1912, notamment aux côtés du chanoine Albert Membrez, curé doyen de Porrentruy) puis à l’Ecole apostolique (juvenat) des PP. Jésuites à l’Eremo (près de Turin). Le 12 août 1915, il entre au noviciat de St-Remo (I) et reçoit le nom de Frère Ange. Il y prononce ses vœux simples le 15 août 1916, devenant Frère clerc, puis retourne se former à Fribourg, au Scholasticat du Petit-Rome et à l’Université de Fribourg, où il montre un goût particulier pour la théologie fondamentale, morale et pastorale (1916-1922). Profession le 8 septembre 1919. Ordonné prêtre le 1er avril 1922 par Mgr Besson, à la chapelle du Grand Séminaire à Fribourg. Il est ensuite envoyé en ministère à Toulouse.
En 1924, il part comme missionnaire au Maroc, où il est envoyé dans divers endroits : Meknès, Midelt, Fès (en 1930, il est curé à Fez-Médina), Marrakech. Dans ce pays dans lequel il semble s’être particulièrement plu, il se voue corps et âmes aux Berbères, apprenant leur langue ainsi que l’arabe, obtenant même les diplômes consacrés. Ses observations sont complétées par des séjour à Casablanca et Rabat, à l’Institut des Hautes études marocaines, afin d’approfondir les recherches menées sur place.
 En1937, sur le désir de Rome, il retourne à Fribourg, au Convict Marianum du Petit-Rome, devenant un « apôtre » et conférencier très populaire en Suisse romande. Marqué par son expérience marocaine, c’est à Fribourg qu’il rédige son Essai sur l’esprit du Berbère marocain (Fribourg : Impr. Saint-Paul, 1946 ; la 2e édition revue et augmentée paraît en 1949), ouvrage couronné par le 1er prix Maréchal Lyautey de l’Académie des sciences coloniales de Paris le 4 mai 1948.
C’est également au Petit-Rome qu’il écrit son Saint Bernardin de Sienne et la Suisse (Fribourg : Ed. franciscaines, 1950). Pour ses travaux, K. est encore distingué par les Palmes académiques.
Resté fidèle à « ses » Berbères et aux questions concernant l’Islam, il obtient en automne 1954 de se rendre au Centre d'études orientales des Franciscains au Caire, ville où il est rattrapé par la maladie.